Septembre 2003 

Lundi 1er septembre : collage d’une centaine d’affiches dans les rues de Paris.

Samedi 13 septembre : Table de presse à Cours de Vincennes (Nation). Avec la fin des vacances, le marché était beaucoup plus bondé que les fois précédentes, nous avons donc eu du mal à trouver une bonne place. Après la présentation rituelle au stand voisin (on commence à prendre nos habitudes) et aux militants verts qui tractaient en face, nous avons installés notre table.
Les photographes qui nous avaient contactés ont pris quelques clichés, ce qui nous a permis de solliciter un peu plus l’attention des passants. Nous pouvons diviser le public en plusieurs catégories (c’est toujours instructif de faire une typologie) et pour rendre le compte-rendu plus vivant, j’indique mes réactions (commentaires constructifs bienvenus) :

les curieuses et curieux, qui se demandent ce que nous voulons et qui nous sommes. Alors nous expliquons. En général, la discussion débute par le centre d’intérêt de la personne (qui se sent plus concernée par des questions de santé, d’environnement ou par les chiens et les chats par exemple.)

- les végéta*iens ou les sensibles à la cause : déjà convaincus, ils prennent de la doc, sont contents de voir des actions, etc. Celles et ceux qui ne sont pas végé mais qui s’intéressent au sujet viennent pour discuter, s’informer. Il nous est régulièrement demandé pourquoi nous ne travaillons pas avec de grosses assos (style Brigitte Bardot, SPA). Nous répondons que ces grosses assos ne sont pas là, comme nous, régulièrement sur le terrain, que l’argent est souvent moins important que l’engagement personnel. D’autre part, cela ne nous empêche de participer
ponctuellement à des actions communes. Il y a également des commentaires sur nos affiches ou notre doc : pas assez d’images sanglantes, trop d’images sanglantes, etc. Bref, il est bien de varier l’image du stand, pour toucher des gens différents à chaque fois.
Cette semaine là il y a eu un sportif qui se dit en questionnement par rapport au végétarisme et un docteur sensible à l’importance du végétarisme pour la santé. Une femme a vu notre stand plusieurs fois et nous a demandé des conseils diététiques : elle voudrait être végétarienne, mais ne sait pas comment faire. Une jeune fille a pris la brochure de Peter Singer car quelqu’un lui a prise la sienne (chouette !).

- les sophistes, qui se moquent complètement de la libération animale ou du végétarisme, mais qui adorent s’entendre parler. Aux débuts, j’entrais dans le jeu, maintenant si je me rend compte qu’il n’y a aucune volonté d’échanger mais juste de " phraser ", j’indique clairement à la personne qu’elle nous fait perdre notre temps.
Il y en a eu un à cette table de presse, que j’ai (gentiment, bien sûr) envoyer balader.

- les fous (désolée de ne pas trouver de termes plus politiquement correcte et je m’excuse d’avance auprès des personnes qui pourraient se sentir concernées) : il y en a quelques fois. Quand ils ne se mettent pas à hurler que Dieu nous punira mais qu’ils se contentent de marmonner, cela peut aller. La technique du " hum hum " est assez efficace (on fait semblant de comprendre et on essaie désespérément de trouver autre chose à faire).

Afin d’être plus visibles, un/e de nous tracte quelques mètres devant le stand. Nous réfléchissons à la rédaction d’un tract spécifique à ce genre d’action. Il faut qu’il soit suffisamment court et percutant pour être lus en quelques secondes (entre le militant et la table d’info) et donner l’envie de venir au stand.