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Sang des bêtes (lire le compte-rendu du 2 décembre 2006) : vidéo

Salon de l’agriculture (lire le compte-rendu du 4 mars 2006) : vidéo

L’antispécisme dans  "Culture Club", France 4  (8 février 2006) : vidéo

 

Zine

L'Antispéfeuille n°6

L'Antispéfeuille n°5

L'Antispéfeuille n°4

 

La série des tracts "Pourquoi refuser..."

Cette série explique pourquoi certains produits sont à boycotter. En effet, au premier abord, il semble évident que respecter les droits des animaux implique au moins de ne pas les manger. Mais savez-vous que la production d'oeuf, de lait, de laine, etc., sont à l'origine de grandes souffrances et même de la mort des animaux ?

La place accordée aux animaux

Pourquoi refuser la viande

Pourquoi refuser les poissons

Pourquoi refuser le lait

Pourquoi refuser les oeufs

Pourquoi refuser la fourrure

Pourquoi refuser la laine

Pourquoi refuser le cuir

Pourquoi refuser le cirque

Pourquoi refuser les zoos

 

Textes, avec les tracts à télécharger (au format pdf, cliquez sur les images)

Aux USA comme ici, non à la criminalisation des dissident(e)s !

Journée sans viande

Vegan Day

"C'est scandaleux de passer son temps à s'occuper des animaux...", écoloparade

"Ni chat, ni chien" : contre toutes les fourrures !

Pour une écologie antinaturaliste

Contre le gavage, pour l'abolition du foie gras

L'antispecisme au sein des luttes (et la priorité des luttes alors ?)

 

Aux USA comme ici, non à la criminalisation des dissident(e)s !


Il y a un an, le 7 décembre 2005 commençait aux USA une série d'arrestations dans le cadre de l'opération "retour de flamme". Celle-ci vise les activistes écologistes états-uniens, en particulier ceux soupçonnés d'appartenir aux mouvements "Earth Liberation" ("Libération de la Terre") et "Animal Liberation Front" (Front de Libération des Animaux), accusés de... "terrorisme".

Cette accusation, absurde, n'a pourtant rien d'étonnant: depuis le 11 septembre 2001, le gouvernement des USA utilise couramment le qualificatif de "terroriste" pour disqualifier ses adversaires et promulguer des lois liberticides, restreignant abusivement les droits civils et politiques de la population. Peu importent les doctrines, peu importent les modes d'action, tout écart à la pensée dominante est assimilé à une sorte de folie fanatique et meurtrière, avec comme unique réponse, la violence tout aussi arbitraire de l'Etat. Nous assistons à la mise en place d'un état d'exception (détentions arbitraires, écoutes illégales.), pour surveiller et museler toute opposition éventuelle au système grâce notamment au Patriot Act.
Les mouvements de libération animale ont, eux aussi, eu "leur" loi : "l'Animal Enterprise Terrorism Act" (AETA, loi sur le "terrorisme envers les entreprises utilisant des animaux").
Après la "chasse aux rouges" du McCarthysme, l'heure est à la "chasse aux verts": cette loi permet d'attaquer toute association exprimant des points de vue qui pourraient permettre ou justifier des actions contre les entreprises liées aux animaux, des restaurants aux entreprises pratiquant la vivisection. Toute structure, même légale, pacifique ou pacifiste, mais écologiste, peut désormais être accusée de terrorisme. Grâce à cette loi, le gouvernement a déjà condamné des organisateurs de la campagne "Stop Huntingdon Animal Cruelty (SHAC)" qui, pour avoir lancé un site web informant sur les pratiques de cette entreprise faisant des tests sur les animaux, purgent actuellement des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 6 ans de détention.

D'autres personnes sont actuellement détenues sur la base d'allégations "achetées" par le gouvernement auprès d'une "activiste repentie" : la délation est devenue un marché juteux.
Mais le gouvernement des USA n'est pas seul en cause : en Europe aussi, les dirigeants mènent une offensive en règle contre tous les mouvements dissidents, écologistes compris. En Grande-Bretagne, l' « Animal Liberation Front » est là aussi considéré comme entreprise terroriste. En France, ses militants sont harcelés depuis une vingtaine d'année. De même, une dynamique similaire se développe depuis la fin des années 1990, où le prétexte antiterroriste sert le renforcement du contrôle social, des grévistes stigmatisés comme "preneurs d'otages" aux quartiers populaires placés sous état d'urgence dès qu'y brûlent quelques voitures. Ici aussi, les écologistes figurent en bonne place parmi les cibles de l'Etat. Combien de faucheurs volontaires matraqués, attaqués et condamnés, juste pour avoir réclamé l'ouverture d'un débat public sur les OGM ? Combien d'utilisateurs attaqués, combien de livres interdits pour avoir parlé du purin d'ortie, engrais naturel désormais interdit car faisant une "concurrence déloyale" aux engrais chimiques produits par les multinationales de l'agroalimentaire ?
Un tel acharnement contre les écologistes et alternatifs de tous poils est logique : dénonçant la destruction de l'écosystème et l'exploitation animale, ils remettent en cause le système social et économique en place. La "catastrophe écologique" en cours n'a d'autre cause que la logique productiviste du capitalisme et son cortège d'oppressions fondées sur la propriété, des biens de productions, des capitaux, des ressources naturelles et sur l'exploitation des humains et des animaux. C'est précisément cette logique de domination par la possession et l'exploitation qu'attaquent les dissidents écologistes en affirmant la responsabilité de chacun à l'égard de son environnement, la nécessité d'établir des rapports libres, égaux et solidaires avec celui-ci. Notre rapport à la nature n'est jamais que le reflet de nos rapports humains : le changement sera global ou ne sera pas.

Ni chasse aux rouges, ni chasse aux verts,
Nous ne serons pas le gibier du capitalisme !

Le 7 décembre 2006, journée internationale de solidarité avec les écologistes et défenseurs des animaux états-uniens incarcérés ! Départ pour l'action à 19H00, métro opéra au centre de la place. PONCTUALITE EXIGEE

Contact: greenscare.org / greenscare@mutualaid.org
Collectif Antispéciste de Paris, Scalp-Reflex / No Pasaran

 

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Pourquoi une « Journée sans viande » ?

Le 20 mars est la « Journée sans viande » dans le monde entier (Etats-Unis, Australie, Belgique, Espagne, Canada, Brésil, Inde, Irlande, Israël, Kenya, Niger, Russie, etc.). Cette journée a pour but d’informer sur le végétarisme* et le végétalisme*, mais surtout de faire comprendre que tuer n’est pas nécessaire pour vivre. Une journée pour rappeler que le plaisir de manger de la viande implique l’exploitation et le meurtre d’un animal sensible.
Une journée sans viande, en France, équivaudrait à épargner la vie de 3 millions d’individus d’une autre espèce ! Sans compter les poissons, comptabilisés en tonnes…

Si vous arrêtez d’acheter, ils arrêtent de tuer !
Posons-nous ces questions : pourquoi exploiter et tuer des animaux alors que nous pouvons vivre en bonne santé sans cela ? Par habitude ? Pour le plaisir de manger un cadavre ? Parce que, finalement, ce ne sont que des animaux ?
Ni meilleurs ni pires que les autres espèces, nous avons le choix de tuer ou non pour nous nourrir et nous vêtir. Pourquoi, alors, préférer la mort tout en laissant régner l’hypocrisie dans les boucheries : les corps des mammifères et des poissons sont soigneusement apprêtés et camouflés, les termes utilisés masquent l’origine du produit. Ainsi, commanderions-nous et mangerions-nous avec autant d’entrain, un morceau de « corps » (pour viande), une « jambe » (pour gigot), etc. ? Ce n’est pas par hasard qu’on cache derrière des mots ce qui peut nous renvoyer à une image réelle de souffrance et/ou de mort... des animaux.

 

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Le "Vegan day"

En novembre 1944, Donald Watson, un Anglais, fonda la « Vegan society », 100 ans après la « vegetarian society » (et oui, 100 ans après !) . Depuis 1994, afin de fêter cette création, de nombreux pays (Allemagne, Angleterre, Suisse, Australie, Canada, USA…) célèbrent chaque 1er novembre le « vegan day » ou « journée végétalienne ».

En français, vegan désigne plutôt les végétarien(ne)s ou végétalien(ne)s boycottant au maximum* les produits issus de l'exploitation animale : le cuir, le lait, les œufs, les produits testés sur les animaux, les zoos… synonymes également de souffrance et de mort pour des milliards d’animaux dans le monde (plus d'infos ici).

 

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C’est scandaleux de passer son temps à s’occuper des animaux…(distribué à l'écoloparade 2003)

…Alors que des êtres humains meurent de faim, que la pollution, les OGM, l’effet de serre et de nombreux fléaux menacent l’existence même du monde. Tout ceci au profit de quelques multinationales dont les patrons doivent bien se marrer pendant que ces gens ont l’attention fixée sur la cause des vaches et des lapins!

Tel est le message continuellement assené à celles et ceux qui ont le tort de s’intéresser au sort des “bêtes”, irresponsables tous autant qu’elles/ils sont…

Il est vrai que nous considérons, nous autres végétarien-nes et végétalien-nes que les animaux qui tout comme les humains souffrent et éprouvent des sentiments, doivent à ce titre être respectés. Ce d’autant plus qu’ils nous sont proches à bien d’autres égards. Finalement, leur seul tort est de ne pas avoir la même gueule que nous.

Sommes nous pour autant indifférent-tes au sort des humain-nes et de la planète?
Si tel était le cas, nous ferions malgré tout moins de tort aux populations du Tiers Monde et à la planète que ceux et celles qui disent s’en préoccuper et mangent la chair des animaux non-humains (steak, saucisson, foie-gras, sushi…)

I. LA FAIM DANS LE MONDE

Cela fait pas mal de temps déjà qu’il est notoire que manger de la viande n’est pas un acte isolé mais qu’au contraire les répercutions sont dramatiques dans des pays comme le Sahel, le Brésil, le Mexique, la Thaïlande dont les capacités agricoles sont monopolisées par la production de nourriture (soja, manioc…) non pas pour les populations de ces pays mais pour les animaux que nous consommons dans nos contrées privilégiées.

II. ECOLOGIE

Situation aussi dramatique que cynique puisque pour produire cet immense tonnage de végétaux nécessaires à l’alimentation des animaux que nous massacrons, on doit obligatoirement recourir à l’usage massif de pesticides. Cela nous arrange bien que ces cultures aient lieu le plus loin possible de notre pays, avec des rivières déjà surpolluées et ses 50% de nappes phréatiques souillées par ces pesticides (dont nous sommes le troisième producteur mondial).
Après avoir affamé les populations du Tiers Monde en leur volant leur production agricole, nous les assoiffons à court terme en polluant leur eau. Et ce n’est pas tout encore…car pour suivre la demande grandissante de viande dans le monde (plus de 5 milliards d’animaux non-humains sont assassinés tous les ans), on a de plus en plus recours aux OGM dans ces pays comme dans d’autres. Beau massacre écologique en perspective…
De toutes les manières, même sans pesticides ou OGM, la situation n’en releverait pas moins de la plus absurde des impasses: il faut 900 litres d’eau pour produire 1 kg de blé alors que 100 000 litres sont nécessaires pour obtenir un kg de viande de boeuf  via les énormes quantités de végétaux dont cet animal a besoin pour vivre jusqu’à ce qu’on le tue pour le manger. Après la guerre pour le pétrole, verrons-nous la guerre pour l’eau? Passons sur le problème de la déforestation (50% au moins étant la conséquence directe des paturages et terres cultivées pour les animaux), de l’effet de serre, etc…le sujet est vaste.

Tout ceci est formidablement affligeant, pourquoi alors n’est-ce pas davantage évoqué sur la place publique? On peut se poser la question, surtout lorsqu’on sait à quel point la consommation de viande et de lait est nocive pour la santé humaine, voire fatale si dans quelques années la maladie dite “de la vache folle” provoque après incubation une hécatombe comparable aux grandes épidémies, ce qui est très probable selon les experts en la matière.

Pourquoi donc certains journaux s’acharnent-ils alors à publier des articles aussi caricaturalement ridicules et fallacieux que celui par exemple du Pr. C qui part en guerre contre tous ceux et celles qui boycottent la viande, en arguant du risque de carence? Citons également Jean-Marie Bourre chercheur à l’Inserm mais surtout Président du Conseil Scientifique du Centre d’Information sur les Charcuteries, interviewé par le Figaro en août 2001, qui répondait à la question “Manger de la viande rend-il plus intelligent ?”: “La réponse est non. Mais ne pas en manger empêche, au minimum, un travail harmonieux du cerveau.” (que leur répondraient Tolstoï, Einstein, Léonard de Vinci, Marguerite Yourcenar, Gandhi ou Théodore Monod? Tous et toutes étaient végétariens et le clamaient haut et fort!).

Rien ne peut expliquer cette volonté de masquer la necessité de favoriser le végétarisme si ce n’est certains intérêts économiques… Suite à la crise dite “de la vache folle”, 1,5 milliards de francs ont été, sous le gouvernement Jospin, alloués au secteur de l’élevage pour payer pages et spots publicitaires, afin de faire en sorte que le consommateur se décide à manger son steak comme avant. Alors on ne va quand même pas simultanément vanter les bienfaits du végétarisme! Enfin, ca aura quand même bien été la première fois qu’on paye la pub avec nos impôts. Qui se fait manipuler, les végétarien-nes ou celles et ceux qui mangent de la viande? Toujours est-il qu’alors que des efforts politiques devraient être mis en place pour favoriser une évolution vers une alimentation végétarienne et ainsi éviter toute la souffrance, le gaspillage et la pollution qui sont le résultat de la consommation des produits d’origine animale, on assiste à la désinformation et au laxisme le plus total qui nous conduisent, c’est certain, vers des catastrophes éthiques, écologiques, économiques et sociales.

Mais même en l’absence de tous ces maux qui frappent la terre et nos semblables (et les animaux sauvages qui comme nous sont victimes de la dégradation de l’environnement sans en être responsables, eux), même si l’élevage était “bio”, il n’en resterait pas moins innacceptable, car personne ne devrait se donner le droit d’instrumentaliser le corps d’autrui, humain-e ou animal, de s’en servir contre son gré.

-C’est horrible ce que tu racontes, tu n’as donc aucune pitié pour tes victimes?
-Un boucher a-t-il des remords quand il égorge un porc? Non, eh bien moi non plus, on fait le même métier sauf que mes victimes couinaient moins quand je leur tranchais la gorge!
Interview de J. Damer, tueur en série (nov.1999)

 

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Ni chat, ni chien … Contre toutes les fourrures !

[A propos de la manifestation du 30 novembre 2002 contre les vêtements en fourrure de chat…]

Bien sûr, nous sommes contre la fourrure de chien et de chat…
Mais pas seulement : La fourrure, c’est toujours synonyme de souffrance.
Souffrance de l’animal qu’on élève dans des conditions cruelles (cages étroites et grillagées, stress de l’enfermement, frustration des instincts, etc.)
Souffrance de l’animal traqué, capturé, prisonnier.

Ce qui nous révolte, ce n’est pas que l’on s’attaque à nos gentils amis, les chiens et les chats, nos animaux dits de compagnie - avec le possessif habituel, signe de propriété, comme s’il s’agissait de simples objets à notre disposition - mais c’est toute l’exploitation qui est faite des animaux et qu’on peut voir au quotidien que nous dénonçons.
Si nous trouvons cruel le port de la fourrure, il en va de même pour le cuir qui est la même matière première à la base – puisque c’est ainsi que l’on considère le corps de ceux qui n’ont pas la chance d’appartenir à notre espèce. Ce n’est pas parce que le cuir provient d’une autre espèce animale que ceux dont nous prenons la fourrure que ça le rend plus acceptable.

Ferait-on des vêtements en peau de jeunes enfants ? du fromage au lait de femme ? des steaks d’humains ?
Sous prétexte qu’ils sont d’une espèce différente de la nôtre, les animaux non-humains sont considérés comme des choses, des objets dont on peut disposer comme bon nous semble, surtout quand il y a du profit à faire…
Mais les animaux ont tout comme nous un intérêt à ne pas souffrir, à vivre une vie heureuse, à ne pas être exploités pour le plaisir d’autrui.

Notre engagement va donc bien au-delà d’un coup de gueule contre le sort de ces pauvres chiens et chats : nous dénonçons chaque acte de domination des humains sur les animaux. Nous faisons le choix d’être végétalien-ne-s pour ne pas consommer de produits issus de cette exploitation. Nous ne portons ni cuir, ni laine, ni soie. Nous n’allons pas nous divertir au cirque, au zoo ou devant le spectacle honteux de la corrida.
Ces choix peuvent paraître extrémistes, trop radicaux.
Nous pensons que c’est simplement une question de cohérence. Ce n’est pas toujours facile à mettre en pratique dans notre société où le spécisme est omniprésent, mais nous nous y efforçons car il n’est pas question de cautionner un tel système de domination. Cela ressemble trop au racisme ou au sexisme que nous condamnons dans le même souci d’égalité.

Cette fois, c’est au nom de la mode, une autre fois au nom de la tradition ou au nom de la bonne cuisine, ce sera aussi au nom de la science ou de la Nature…
Arrêtons de nous cacher derrière ces raisons qui nous évitent de nous remettre en question.
Rien ne justifie l’utilisation des animaux par les humains. Tout cela n’est que mauvaise foi et égoïsme.

…NI VISON  NI VACHE , NI FROMAGE  NI POISSON …

 

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Pour une écologie antinaturaliste

L’idée de nature renvoie à l’image d’un monde originel, idéal et parfait sur lequel l’humanité n’aurait jamais eu de prise, et qui en plus, serait le modèle à suivre !

C’est une notion à la fois mystique et arbitraire (finalement, ce sont quand même les humain-e-s qui décident de ce qui est naturel ou non). Elle est dangereuse car elle sert d’alibi à de nombreuses pratiques où l’éthique est ignorée sous couvert du « naturel » et elle justifie toutes sortes de dominations telles que celles des hommes sur les femmes ou des humain-e-s sur les animaux d’autres espèces sous prétexte d’un ordre établi.
Ainsi, la chasse et la pêche, qui bénéficient de l’image nature et traditions, occultent complètement l’intérêt des animaux prédatés pour ne prendre en compte que les intérêts des animaux de l’espèce humaine (gourmandise, loisirs…).
On le voit également dans le fait de manger d’autres animaux alors qu’il est aujourd’hui possible pour la majorité de l’humanité de se nourrir sans tuer ni exploiter (paradoxalement, les humain-e-s revendiquent  à la fois « naturel » de manger de la viande comme les autres animaux et se défendent d’appartenir à cette même catégorie, par rapport à laquelle ils s’estiment hautement plus évolués mais dont ils revendiquent les méthodes de prédation !)

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Pour le mouvement d’égalité animale, il s’agit de questionner l’existence même de « ces règles de la nature » qui, soi-disant, régissent le monde de manière harmonieuse et contre lesquelles il ne faut intervenir. Sans contester l’existence de phénomènes physiques, chimiques, mathématiques, etc. et/ou sociaux, instinctifs, etc. quand il s’agit d’animaux, il convient de remettre en question le caractère sacré de ces phénomènes. Quand ceux-ci ont des conséquences néfastes pour les individus dont on doit prendre en compte les intérêts, rien ne doit nous empêcher de les combattre, il est même important de le faire.

Tant que l’on se bercera dans l’idée d’un développement durable tranquille qui induit une vision rassurante d’un avenir ou tout serait prévu à l’avance ou régi par le laisser-faire, tant que l’on nourrira cette peur du désordre, de l’inconnu et du changement, tant que l’écologie ne fera que pousser vers un recul de l’éthique au profit du « naturel », l’écologie ne sera qu’un palliatif rassurant pour se donner bonne conscience face à une détérioration alarmante de la planète.

L’écologie doit être une lutte au-delà de toute notion de protection ou de conservation, pour que la priorité des activités humaines soit de construire un monde permettant une vie meilleure pour chacun-e et non seulement pour un groupe restreint d’individus privilégiés, que ce soit du fait de leur nationalité, de leur sexe, de leur situation économique et sociale ou de l’espèce à laquelle ils appartiennent.

 

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Contre le gavage et pour l'abolition du foie gras

téléchargez le tract ici et consultez le site de stop-gavage

 

 

L'antispecisme au sein des luttes (et la priorité des luttes alors ?)

La lutte antispéciste ne se substitue pas aux autres luttes, mais propose au contraire d’étendre cette sphère des considérations.

Nous sommes égalitaristes, c’est-à-dire que nous considérons tous les êtres sensibles, capables d’éprouver de la souffrance ou du plaisir en raison de leur système nerveux, comme égaux en droits, quel que soit leur sexe, leur couleur de peau, leur âge, leur revenu, ou leur espèce. La lutte antispéciste est ainsi un élargissement du champ de considération.

L’humanisme s’est forgé sur la discrimination des animaux non humains.

Nous sommes contre la hiérarchie des luttes et contre cet humanisme qui prône : « les humains d’abord » mais aurait tout aussi bien pu dire : « les français d’abord » et qui exclu d’office les animaux parce qu’ils sont différents. La différence ne doit pas être un facteur de hiérarchisation ni d’exclusion, et encore moins d’exploitation.

Libérons nous, libérons tou-te-s les opprimé-e-s du capitalisme et de ses conséquences dramatiques…

Les animaux ne sont pas des objets de consommation !

Manger est un acte politique

La différence ne doit pas être un facteur de hiérarchisation ni d’exclusion, et encore moins d’exploitation.

L’antispécisme en quelques mots…

Le spécisme est à l’espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la « race » et au sexe.
Le spécisme, c’est la volonté de ne pas prendre en compte, ou de moins prendre en compte les intérêts de certain-e-s au bénéfice d’autres, en prétextant des différences réelles ou imaginaires, mais sans lien logique avec ce qu’elles sont censées justifier ( ex : tuer les animaux, n’est pas justifiable pour la santé humaine ).

En pratique :

La lutte antispéciste refuse toutes les pratiques issues de l’exploitation animale :
- consommation de produits fait de chair animale (viande, poisson …),
- sous-produits d’origine animale (œufs, lait, miel…)
- mais aussi la corrida, la fourrure, la chasse, la pêche, le cuir, la laine, la soie, les zoos, la vivisection, le cirque animalier…

Nos revendications :

Les systèmes d’oppressions ne s’arrêtent pas aux limites de l’humanité.

Dans notre société, les animaux sont traités comme des objets et utilisés à des fins ludiques ou commerciales (viande, chasse, corrida, tests en laboratoire…).
Les hommes et les femmes se considèrent comme étant supérieur-e-s à eux et les traitent comme s’ils n’avaient aucun intérêt à vivre leur vie comme ils l’entendent.
Prétendre cela équivaut à se rendre complice d’un massacre systématique et organisé. Les animaux ont le droit de vivre leur vie libre et heureux . Aucun système  ne peut justifier le massacre et la souffrance qui leur sont infligés chaque jour.

Nous voulons que les animaux soient pris en considération en fonction de leurs intérêts et non des nôtres.

La tradition, la nature, les religions, le capitalisme ne sauraient pas plus justifier l’exploitation animale et le spécisme qu’ils ne peuvent justifier l’esclavagisme, le sexisme ou le racisme.

La lutte antispéciste s’inscrit dans un contexte plus large d’égalité animale.

L’antispécisme n’est pas juste une lutte pour les animaux, et son champ d’actions et de préoccupations s’étend à toutes les luttes contre les oppressions et les discriminations qui mettent en place des hiérarchies arbitraires . Il n’est pas question de faire passer les intérêts des animaux avant et au-dessus de ceux des humains et humaines, mais de prendre en considération leurs intérêts à égalité.

 

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