Décembre 2005

Dimanche 4 décembre : talbe de presse au marché Richard Lenoir (Bastille) :
Il a commencé à pleuvoir à notre arrivée, donc nous n'avons pas installé notre documentation sur la table, nous avons uniquement tracté.
Nous étions quatre ce matin, ce qui est très agréable : plus nous sommes nombreux, plus les passant-es nous prennent au sérieux et s'arrêtent plus facilement pour parler, prennent des tracts.
Malgré le temps, nous avons tout de même distribué environ 400 tracts : "la place accordée au animaux", mais également des tracts sur le foie gras et celui avec le chien dans l'assiette ("pourquoi pas, vous mangez bien les autres animaux", disponible sur http://antispesite.free.fr/ressources/AntispeTRACT.pdf ). Nous avons rencontré quelques végétarien-nes, ce qui fait toujours plaisir. Une dame notamment nous disait qu'elle considérait l'exploitation animale comme partie intégrante des autres formes de domination. Réflexion assez rare pour être soulignée ! Intéressée par l'antispécisme, elle a noté l'adresse de notre site http://antispesite.free.fr pour se renseigner.
Le lot habituel de : "mais les plantes souffrent", « c’est méchant de manger les chiens, les Chinois sont cruels", "Il y a des causes plus importantes", "les animaux sont à notre disposition pour être mangés", et autres "mais l'humain mange de la viande depuis la nuit des temps" sans compter les "je ne mange pas souvent des animaux, et en plus bio". Ce n'est pas toujours facile de rester calme et de répondre comme si nous entendions pour la première fois des arguments complètement idiots (la souffrance des plantes, j'avoue que j'en ai marre de l'entendre). Mais nous restons motivé-es, car nous voyons concrètement sur le terrain l'utilité de se genre d'action : visibilité très grande sur un marché très visité, nombreuses discussions, etc.
Une fanfare est venue clore en beauté et en gaité la table de presse. Nous dansions un peu en distribuant les derniers tracts. Un peu plus et nous aurions pu croire que c'était une fanfare venue exprès pour nous !

Mardi 6 décembre : collage de 100 affiches dans les rue de Paris

Jeudi 8 décembre : collage de 100 affiches dans les rues de Paris

Dimanche 11 décembre : table de presse au Marché Richard Lenoir (Bastille) :
Vu qu'il n'y avait plus de place à l'endroit où nous nous mettions habituellement, nous avons dû nous installer vers un lieu un peu moins passant.
Il faisait froid (près de 0°) mais heureusement, le soleil est apparu en fin de matinée. Peu de réactions et le peu étaient très habituel "j'aime trop la viande", "Que faites-vous pour les hommes ?", "les animaux sont fait pour être mangés" ou les classique soupirements en regardant le ciel. Nous avons quand même eu une petite discussion avec une (ancienne ?) militante qui nous a encouragées et a pris quelques tracts pour les donner dans son entourage. Un homme anglais a brièvement dit qu'il était végétarien. Une femme du marchand de fruits et légumes a réclamé notre tract.
Une bonne centaine de tracts distribués.

Dimanche 11 décembre : Collage de 100 affiches dans les rues de Paris.

Lundi 12 décembre : Collage de 120 affiches dans les rues de Paris.

Samedi 17 décembre : action contre le foie gras
Ce compte-rendu est également disponible sur http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=48316
Une quinzaine de militant-e-s pour l'abolition du foie gras sont venu-e-s manifester sur le parvis de la gare Montparnasse (Paris). Au programme : distribution de tracts (voir un peu plus loin le texte), panneaux d'exposition, pétition soutenant le "manifeste pour l'abolition du foie gras".
Malgré le froid, les manifestant-e-s sont resté-e-s près de 3 heures à distribuer pas loin de 2.000 tracts. Les réactions étaient pour certaines positives mais beaucoup de personnes étaient dans une optique d'indifférence, voire d'hostilité ("vous n'avez rien d'autre à faire ?", "vous ne pensez pas qu'il y a plus important ?" ou "les animaux se mangent bien entre eux"). Ceci démontre, ce qui n'est pas nouveau (!), le spécisme ambiant. Malgré cela, l'après-midi fut tout de même assez satisfaisant car le groupe a eut une certaine visibilité, des discussions intéressantes (et d'autres moins !) et a obtenu des signatures pour le manifeste pour l'abolition du foie gras (possibilité de le signer en ligne sur le site internet : http://www.stopgavage.com)
A noter qu'un groupe de jeune adolescent-e- après avoir scandé "vive le foie gras" en réaction à notre présence, s'est interrogé sur la souffrance des animaux. Une bonne discussion qui a amené ces jeunes à demander un paquet de tracts pour en distribuer autour de la gare Montparnasse et pour en donner à leur famille. Comme quoi...

Trois autres actions auront également lieu à Paris :

- lundi 19 décembre à 17 h 30 (sortie du métro Madeleine)
- mardi 20 décembre à 17 h 30 (avenue des Champs-Elysées)
- mercredi 21 décembre à 17 h 30 (forum des Halles)

N'hésitez pas à venir. Pour plus d'information : antispe@no-log.org

Tract distribué (au recto : texte de stopgavage et au verso : texte du collectif antispéciste de Paris) :

Le foie gras est le foie malade d'un animal torturé et tué
(http://www.stopgavage)

Le foie gras est l'organe malade d'une oie ou d'un canard, gavé de force plusieurs fois par jour au moyen d'un tube de métal enfoncé dans la gorge jusqu'à l'estomac. Pour contraindre son corps à produire du foie gras, il doit ingérer en quelques secondes une quantité de maïs telle que son foie finit par atteindre presque dix fois sa taille, et développe une maladie : la stéatose hépatique. En se débattant lorsque le tube s'enfonce dans sa gorge, ou la simple contraction de son oesophage provoquée par le besoin de vomir, il risque l'étouffement et des perforations mortelles au cou. L'enfoncement du tube provoque des lésions du cou où se développent des inflammations douloureuses et des germes chez l'animal. Suite au choc du gavage, il est immédiatement pris de diarrhées et de halètements. En outre, les dimensions de son foie hypertrophié rendent sa respiration difficile, et ses déplacements pénibles. Si ce traitement était poursuivi, il provoquerait la mort des animaux gavés. L'abattage intervient à temps pour masquer les conséquences du gavage : les animaux gavés sont vingt fois plus nombreux à mourir que dans les autres élevages.

Les animaux : une marchandise ?

La place accordée aux animaux dans notre société est assez paradoxale : d'un côté, ils sont adorés, dorlotés, considérés comme des membres de la famille et d'un autre côté, ils subissent les pires traitements. Ce paradoxe s'explique, car, dans un cas comme dans l'autre, le sort des animaux ne dépend que de la volonté des humains. Bien que les animaux soient capables de ressentir du plaisir, de la souffrance physique et morale, leurs intérêts (à vivre, à ne pas souffrir, etc.) sont rarement pris en compte.

Si vous arrêtez d'acheter, ils arrêtent de tuer !

Posons-nous ces questions : pourquoi exploiter et tuer des animaux alors que nous pouvons vivre en bonne santé sans cela ? Par habitude ? Pour le plaisir de manger un corps ? Parce que, finalement, ce ne sont "que" des animaux ? Ni meilleur, ni pire que les autres espèces, l'être humain a le choix de tuer ou non pour se nourrir et se vêtir.

L'antispécisme :

L'exploitation des animaux est fondée sur l'idée que les individus des autres espèces sont inférieurs aux êtres humains, qu'ils ne sont qu'une marchandise. Leur mise à mort serait un mal nécessaire, car ils serait "naturel" de tuer pour manger. Mais l'ordre naturel, qu'est-ce que c'est ? Cette notion a excusé et excuse encore toutes les discriminations : celles de race, de sexe, et... d'espèce ! Les animaux sont tués uniquement parce qu'ils sont d'une autre espèce : c'est ce que nous appelons le spécisme ! Nous avons le choix de refuser la chair et le sang des animaux. Chacun de nos gestes peut être source d'une souffrance intolérable pour des milliers d'êtres sensibles.
Partout dans le monde, des personnes s'opposent à ce massacre.

Réfléchissez-y : leur vie est entre vos mains...

Samedi 17 décembre : petit collage dans le métro

Dimanche 18 décembre : table de presse au marché Richard Lenoir (Bastille) :
Comme la veille, le froid et le soleil étaient au rendez-vous. Difficile dans ces conditions que les gens s'arrêtent pour discuter. Malgré tout, quelques bref échanges. Une dame a pris une brochure de recettes végétaliennes parce que son petit-fils de 12 ans ne veut plus manger de viande. Une autre dame a pris 2 brochures, ce qui est assez rare.
Quelques personnes ont signé le manifeste pour l'abolition du foie gras. Comme d'habitude, nous n'avons pas pu échapper aux habituels priorités de luttes (les humains d'abord). En résumer : nous devrions avoir honte de nous occuper du sort des animaux alors qu'il y a des sdf, des enfants qui meurent de faim, etc. Lorsqu'on leur demande ce qu'ils font de concret pour les humains, la réponse est toujours évasive ou sans réponse. Comme quoi, les donneurs de leçon sont nombreux, par contre, les gens qui agissent, c'est plutôt rare. Mais là, n'est pas la question. 50 milliards d'animaux tués par an : nous savons pourquoi nous militons.
Environ 300 tracts distribués.
Il n'y aura pas de table de presse les 2 dimanches qui suivent pour cause de jour férié (25 décembre et 1er janvier).

Dimanche 18 décembre : collage de plus de 150 affiches dans les rues de Paris

Lundi 19 décembre, à 17 h 30 : action contre le foie gras
Le matin, l'action s'annonçait très mal : il pleuvait. Heureusement, la pluie s'est dissipée en début d'après-midi et nous (une quinzaines de militant-e-s) avons pu nous installer à la sortie du Métro "la Madeleine" sans craindre de devoir nous arrêter pour cause de mauvais temps.
Nous avons installé le matériel : grands panneaux avec photos choques, table pour mettre la pétition du manifeste pour l'abolition du foie gras.
Les gens n'étaient pas très réceptifs, certainement à cause de l'horaire (sortie du travail) et aussi parce que la Madeleine est un quartier bourgeois pas très habitué aux revendications. Nous avons tout de même épuisé tous les tracts (+ de 800), eu quelques discussions intéressantes et récolté quelques signatures du manifeste.
Visibilité pendant 2 heures.

Mardi 20 décembre : action contre le foie gras
Les Champs Elysées : avenue qui grouillait de monde, plein d'illuminations, c'est Noël mais par pour tout le monde. Pourtant, les passant-e-s se montraient d'une grande indifférence, voire de mépris, plus préoccupé-e-s par leur amplette de Noël ou de visiter les Champs Elysées, que d'écouter quoi que ce soit. La douzaine de militants étaient tout de même motivée pour tracter, informer.
Quelques signatures obtenues, environ 700 tracts distribués pendant 2 h 30 .

Mercredi 21 décembre : action contre le foie gras
Changement total de décors, place des Innocents au Forum des Halles. Autre lieu, autre public beaucoup plus réceptif qu'à Madeleine et aux Champs Elysées. Il y eu d'intéressantes discussions, plusieurs personnes se sont dites végétariennes. Une quarantaine de signatures du manifeste obtenues, environ 700 tracts distribués pendant 2 h 30.

Bilan des 4 actions contre le foie gras :
Compte-rendu général + photos sur http://www.animauzine.net/article.php3?id_article=901
Malgré le froid (à chaque fois proche du zéro, temps pluvieux sauf le premier jour), entre une dizaine et une quinzaine de militant-e-s étaient présent-e-s à chaque action. Pas évident pour les passants de s'arrêter discuter dans le froid. La période de l'année, au rythme des fêtes, n'est pas des plus favorables pour intéresser les gens aux sorts des canards et des oies. Malgré cela, nous avons eu une certaine visibilité grâce à l'exposition de photos et surtout à la distribution de tracts qui permet d'"accrocher" les gens.
Plus de 4.000 tracts distribués pendant 10 heures, un peu plus de 80 signatures pour le manifeste pour l'abolition du foie gras.